Passion homosexuelle, folie, inceste, tels sont les trois temps forts de ce livre. Ni roman, ni témoignage, ni confession, ce texte est le projet d'un auteur qui refuse toute idée de bienséance ou de pudeur. Christine Angot construit une prose faite de phrases brèves et de reprises obsédantes pour se dire avec rigueur dans les zones du vécu où l'identité à la fois vacille et se constitue.
L'auteur ne laisse aucune place au lecteur, il est difficile de s'y faire une place, de s'attacher aux personnages autres que le personnage principal. L'écriture est brute, spontanée, hésitante... elle est un signe de ses angoisses, de son mal être. Ses idées, ses obsessions vont dans tous les sens. C'est tout simplement le livre le plus difficile que j'ai lu. Pour une meilleure compréhension, il faudrait peut-être que je le relise mais je n'en ai pas envie.