
Sous une pluie froide de novembre, la camionnette du libraire Etienne
Vollard heurte de plein fouet une petite fille en anorak rouge qui,
affolée, courait droit devant elle après avoir vainement attendu sa
mère, jeune femme fuyante et transparente. Désormais, cet homme va
devoir vivre avec les conséquences de l'accident. Affublé d'une
paternité d'emprunt, Vollard, jusque-là introverti et solitaire,
commence à réciter à l'enfant plongée dans le coma des textes
littéraires contenus dans sa mémoire fabuleuse. Lorsque l'enfant
s'éveille, elle a perdu l'usage de la parole. Alors, fuyant ses
insomnies et ses angoisses anciennes, le libraire emmène Eva marcher
dans les paysages de la Grande Chartreuse, lieu sauvage et splendide où
vivent des moines qui ont fait vœu de silence. Un gros homme, encombré
de lui-même, une mère bien trop jeune, et une fillette précocement
fracassée par la vie forment un étrange trio : le triangle des
solitudes. Le narrateur de cette histoire, témoin de l'enfance et de la
jeunesse de Vollard, exprime sa fascination pour ce libraire
inoubliable. Mais ce roman-conte est aussi un hymne inoubliable à la
littérature, une méditation sur le fragile pouvoir des livres

Un beau roman sur la solitude, sur le pouvoir des mots et du silence.
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