Lorsqu'on se penche sur la préface de ce texte, écrite par Vercors,
également traducteur de ce livre, on ne peut douter de ce que sera notre
état à la lecture de Pourquoi j'ai mangé mon père : au pire, la mort
par le rire, au mieux un divertissement total et entier. Vercors a ri,
Théodore Monod a ri, tout le monde salue l'humour dévastateur et
ethnologique de Roy Lewis. Utilisant avec réussite le principe ancien
qui consiste à transposer dans une époque (la préhistoire), la pensée
d'une autre (la nôtre), Roy Lewis nous conte les efforts de nos ancêtres
les demi-singes dans leur lutte acharnée pour la survie et la
prospérité de l'espèce. Voilà que nos ancêtres sont à la croisée des
chemins, face à une nature hostile et à une foule de prédateur. Un
tournant de l'évolution qu'il est crucial de négocier en douceur, sous
peine d'extinction. Or, voilà qu'Edouard, hominien à l'esprit éclairé,
découvre le feu. Une trouvaille qui sauve la famille certes, mais
déplaît fort à son frère Vania, qui prédit la fin du monde, milite pour
la viande crue et le retour dans les arbres... Roy Lewis fait ici de
l'anachronisme sa seule loi et revisite avec brio les grands thèmes de
société : l'éducation, le rôle de la femme ou l'éternel combat entre
progressistes et réactionnaires. Il aborde également l'écologie, la
famille et pose la question cruciale de la maîtrise du progrès technique
par le biais de cette fresque grandiose, hilarante et moderne. --Hector
Chavez
Voilà un roman réjouissant et intelligent à la fois. le décalage entre
le vocabulaire contemporain et l'époque pré-historique a quelque chose
de délicieux. Mais l'important est le fond du roman : la bataille qui
oppose - et qui n'a cessé d'opposer depuis - les partisans du progrès et
les défenseurs des traditions.
C'est facile à lire sans prendre le lecteur pour un idiot : un livre pour tous !
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