Ce
roman, le plus célèbre de l'auteur, est aussi largement
autobiographique. Comme dans l'ensemble de son œuvre, Hervé Bazin y
donne les raisons de sa haine et de son combat contre toutes les
oppressions familiales et sociales. Vipère au poing raconte la
lutte impitoyable livrée par Brasse-Bouillon, alias Jean Rezeau, ainsi
que ses frères, contre leur mère, une marâtre odieuse, calculatrice et
violente. Folcoche, ainsi que ses enfants la nomment, règne avec
autorité sur une famille angevine bien-pensante, ne lésinant pas sur les
coups de fouet, les brimades et les humiliations. Mais Brasse-Bouillon
est malin, vif et clairvoyant. Il affronte sa mère en lui tendant à
son tour les pièges qui l'aideront à avoir raison d'elle.
Derrière
les mots cinglants, et les scènes rudes, derrière le combat
psychologique entre dominant et résistant, on découvre la lutte menée par Hervé Bazin durant son enfance. On espère que
l'écriture aura été puissamment libératrice pour l'auteur, elle offre en
tout cas un témoignage fort et percutant. J'ai hâte de lire la suite dans "La mort du petit cheval".
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