Un beau jour, la vie de Toru Okada, jeune banlieusard sans emploi,
bascule pour de bon. Tout commence avec les coups de téléphone
équivoques d'une mystérieuse inconnue ; puis le chat, qui s'échappe ; et
le chant hypnotisant d'un oiseau perché non loin de là.
Le rêve, l'aventure, la bifurcation soudaine d'une existence toute
tracée : est-on prêt, une fois dans sa vie, à tenter l'abordage des
frontières inédites ?
Je suis toujours intriguée par la lecture des romans de Haruki Murakami et celle des « Chroniques de l'oiseau à ressort
» ne fait pas exception.
Toru
Okada décide de démissionner d'un travail qui ne l'intéresse plus. Il
fait les course, cherche son chat qui a disparu, attend sa femme pour
diner. Bref, il mène une petite vie bien normale, presque banale. le
tout entrecoupé de référence à des morceaux de jazz, de musique
classique, de romans, bref d'un tas de référents culturels qui
permettent de croire à cet univers, de se laisser glisser rapidement
dans la peau du personnage principal. Puis, le mystère commence à
apparaître, prendre racine subrepticement. Okada reçoit des appels
anonymes. La recherche de son chat le met en relation avec une voisine
étrange, May Kashara, avec une voyante énigmatique, Malta Kano, et la
soeur de celle-ci, Creta Kano (qui, elle-même, a déjà connu le
beau-frère de Okada, Noburu Wataya)
puis enfin quelques distants parents qui ont séjourné en Mandchourie.
Chacun a un passé, une histoire, qui semble se rattacher à un puzzle
beaucoup plus grand que quiconque aurait pu imaginer. Tellement grand
que, en tant que lecteur, on finit par se perdre. Rendu à ce point,
c'est non seulement le chat mais l'épouse de Okada qui a disparu. En
effet, Kumiko s'est enfuie sans laisser de trace, à part une lettre
envoyée trois mois plus tard.
Finalement, du mystère on bascule tout
bonnement dans un autre univers. Et c'est là que j'ai décroché. Quand
Okada commence à entretenir une sorte d'amitié avec Muscade et Canelle
puis à recevoir les visites de Ushikawa, l'homme à tout faire de Noburu Wataya.
Ça a été trop pour moi. Chaque fois, l'auteur Murakami franchit cette
fine ligne entre le réalisme magique et le fantastique. Dans ce genre
d'univers si particulier, je suppose qu'il faut se laisser aller, y
croire sans trop poser de questions. Dans tous les cas, je suis parvenu à
me rendre jusqu'à la dernière page et je dépose le livre avec un léger
gout amer. Mais, je dois me rendre à l'évidence : il s'en dégage un
je-ne-sais-quoi qui m'attire car immanquablement je vais me procurer le
suivant.
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